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privées de science. Notre orgueil moderne est naïf.

Le monde est d’une vieillesse presque inconcevable, et, à tout instant, l’archéologie met au jour des preuves d’une culture scientifique prodigieuse chez des peuples dont toute l’histoire reste à écrire. S’il ne nous en reste que quelques pierres et quelques livres, nous n’avons pas le droit de négliger leur témoignage, mais au contraire le devoir de chercher la clef de ces écritures secrètes, allégorie philosophique et historique qu’elles contiennent sous le voile de l’imagination lyrique.

Une tradition ésotérique très ancienne, présentant dans tous les pays des analogies saisissantes, a toujours tendu à expliquer dans le même sens la signification cachée de ces grands livres religieux. Bien loin d’en rire, comme ce fut la mode pendant presque tout le XIXe siècle, Michel Manzi eut l’idée de faire entrer dans la cohésion de leur synthèse toutes les données de l’investigation moderne. C’est là le mérite suprême du Livre de l’Atlantide, sa qualité la plus visible. Dès les premières lignes, on est frappé de l’aisance avec laquelle l’auteur concilie les éléments d’information qui lui ont servi, considérant comme rigoureusement égaux et d’identique portée ceux qu’il a pris dans les ouvrages scientifiques et ceux qui lui furent légués par les livres ésotériques. Ce phénomène s’explique facilement si l’on songe