Page:Maréchal - Projet d’une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes.djvu/32

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loux de remplir les devoirs de l’hospitalité, est confus, quand il a pour épouse et compagne une femme plus occupée de livres et de manuscrits que des détails du ménage : tout s’y fait mal, ou mal-à-propos ; la table est mal servie ; le lit est mal dressé ; et le voyageur, en partant, plie les épaules, et se dit tout bas : « Que les Dieux me préservent d’une maison dont la maîtresse sait lire ! »

Considérant :

51o. Qu’une femme peut se passer de savoir lire, pour savoir vivre, pour être polie et prévenante envers les étrangers, pour faire les honneurs d’une table, pour être l’âme d’une fête, pour donner un sage avis dans une assemblée de famille, pour calmer les emportemens d’un mari, pour ramener à la sagesse un fils égaré, ou une fille surprise par un suborneur, etc. etc.