Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/123

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Mlle Pulchérie va sans doute nous délayer quelque romance sentimentale. Et puis, la petite Claire Dubois nous jouera un morceau de piano. Et puis, un jeune déclamateur bramera des vers éthérés. Et puis… cela continuera !

M. le magister arborait une mine lugubre.

Antony, une lueur aiguë filtrant entres ses paupières, observait le ménage Laurenzi, s’empressant auprès des invités : Marius, grand, gras, lourd et puissant — semblant écraser, anéantir sa jeune femme de son importance ; Jacqueline, toute petite et mignonne, perdue dans les fanfreluches de sa robe de tulle, d’où sortaient de charmantes et grêles épaules de vingt et un ans.

Antony fit soudain désignant Jacqueline Laurenzi au magister :

— Pauvre gosse !

— Pourquoi la plains-tu ? questionna le magister, étonné.

— Alors, cela ne te choque pas, toi, de voir ce mastodonte uni à cette poupée ? Tu n’imagines pas un instant ce que sont leurs dissensions intimes, résultat des dissem-