Aller au contenu

Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soleil, de fleurs et de gaieté ; un gros bouquet de villas blanches, de routes claires et de verdures éternelles écloses sur les bords de la Méditerranée.

C’est une ville exquise de fraîcheur lumineuse, de jeunesse rayonnante, bâtie par une Hébé qu’eût secondé Phœbus.

Si les poètes l’ont placée dans leurs rêves, les géographes ont négligé de la mentionner sur leurs cartes ; et, grâce à cet oubli opportun, Montfleuri-les-Pins reste une cité indépendante et fortunée qui n’appartient, en propre, à aucun État et qui est gouvernée uniquement par l’autorité démocratique d’un magister municipal, dont les fonctions rappellent beaucoup celles de maire ou de bourgmestre.

Construit en amphithéâtre, Montfleuri-les-Pins s’adosse à une petite colline au sommet de laquelle s’élève une coquette villa de briques roses, que son propriétaire loue aux étrangers.

Le mois précédent, un certain M. Pascal, de passage à Montfleuri, s’était arrêté devant la maison de plaisance, l’avait visitée, ad-