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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/137

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c’étaient des invitées coudoyées l’heure précédente dans le salon Laurenzi ; des personnes honorables rencontrées chez son père ; jeunes et vieilles filles réputées vertueuses ; héritières laides ou jolies célibataires mal dotées : la fine fleur de la société bien pensante de Montfleuri-les-Pins. Qu’elles fussent libres ou enchaînées à leurs familles, elles trouvaient néanmoins le moyen de s’échapper la nuit.

De son refuge, le jeune homme les voyait pénétrer une à une dans le sanctuaire profane, ne sachant qu’elles avaient été précédées, n’osant penser qu’elles seraient suivies. Peut-être se fussent-elles enhardies, si le hasard les avait fait entrer par groupes : déchoir avec d’autres, c’est le secret de n’en point rougir.

Mais, humbles et troublées, courbées sous leur opprobre, elles frappaient quand même à la porte damnée…

M. Pascal avait prédit juste en pariant qu’elles reviendraient.