Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/178

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à ce sujet. Voici. Au mois de mars dernier, un étranger que nous présumons Français (car notre belle et libre patrie ignore l’usage des passeports et des déclarations de séjour) ; un étranger, donc, s’installa parmi nous. Dès son arrivée, j’avais été informé de ses allures insolites par les soins de notre zélé commissaire central. Sans paraître remarquer les agissements de ce monsieur (qui introduisit nuitamment chez lui des individus louches, les séquestrait ensuite ; et vivait retiré), nous avions les yeux sur lui. Nous sentions qu’une énigme illicite planait au-dessus de sa maison… Néanmoins, comment s’enquérir et pourquoi sévir ? Nul ne se plaignant de lui, nous ne pouvions décemment persécuter cet homme par nos investigations injustifiées : Montfleuri est une terre affranchie de toute tyrannie. Mais, un beau jour, le Petit Régional attacha le grelot : pour des raisons d’inimitié politique que je n’approfondis point, ce journal jugea bon de m’attaquer sournoisement en vitupérant contre cette Maison Pascal au cours d’un article que vous avez lu, sans