Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/250

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Ah ! L’irrésolu, l’irrésolu !… Vous êtes libre et majeur, mon ami. Surtout, vous ne songez pas à l’intérêt fantastique que l’on vous imposera… Soyez tranquille. Un usurier qui agirait chevaleresquement au lieu d’abuser de la situation… Eh bien ! vous auriez une rude guigne si vous tombiez sur cet oiseau rare !

Lily regarda dégringoler Camille d’un œil un peu inquiet. Mais le jeune homme avait une telle sûreté, rythmant méthodiquement ses gestes, glissant le long de la muraille lisse avec la souplesse d’un bel angora, que Mme Pascal ne pensa plus qu’à l’admirer. Son grand corps robuste et fin eût transporté un statuaire ; l’effort et l’adresse développaient sa grâce élancée, son élégance d’acrobate racé, mince et musclé à souhait. Et par un exploit de jeune athlète, Camille vainquait sans peine apparente la difficulté d’accomplir un exercice physique — après l’entraînement le moins favorable.

Dès qu’il eut touché terre, Camille détala à toutes jambes.