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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/252

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le plus illogique des sentiments de propriétaire.

Elle suggéra une diversion :

— Tu n’as pas encore lu les journaux ?

— Tiens ! non, répliqua M. Pascal. Envoie la bonne acheter le Petit Régional et la Gazette ibérienne ; on publie le résultat d’un tirage, ce matin ; et j’ai des billets.

Lily, enchantée de l’amuser un moment, expédia immédiatement la bonne à Montfleuri. Débarrassée d’un souci, elle se tourmenta d’une nouvelle appréhension : « Pourvu que Camille ne se croise pas avec son père ou le docteur Antony… Connaît-il un chemin de traverse ? »

Elle se préparait, d’une minute à l’autre, à la visite redoutable du magister.

Elle guetta la route. Son angoisse transformait l’ombre des palmiers et la silhouette lointaine d’un chien errant, en autant d’êtres humains accourant vers la maison. Elle prit une charrette de laitier pour l’automobile du docteur…

À la fin, M. Pascal, impatienté de cette surex-