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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/42

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S’arrêtant de regarder la carte, elle considérait ses hôtesses d’un air interrogateur, comme pour leur demander le mot de l’énigme. À la fin, elle s’adressa à Zoé Planchin :

— Ma chère amie, voulez-vous lire ce que je viens de recevoir ?… C’est singulier… Des gens que je ne fréquente pas… qui me convient à prendre le thé chez eux… en un drôle de style !

Zoé se saisit du carré de bristol avec un plaisir évident ; à peine y eut-elle jeté les yeux qu’elle s’exclama sur un ton étonné :

Oh ! par exemple… C’est inconcevable, on nous a envoyé la même chose ce matin !… N’est-ce pas, Anaïs ?

Mlle Pulchérie questionna vivement :

— Avez-vous déjà rencontré ces Pascal quelque part ? Vous ont-ils été présentés ?

— Mais non, répliqua Zoé. Personne, parmi nos amis, n’est en relations avec eux.

— Et ils vous ont invitées également… sans vous connaître !

Les trois femmes se taisaient, ruminant leurs conjectures.