Page:Marais - La Nièce de l'oncle Sam (Les Annales politiques et littéraires, en feuilleton, 4 août au 6 octobre), 1918.djvu/98

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XIV

— Un peu de champagne, maman ?

Laurence couvait sa mère d’un regard attendri : il lui semblait qu’elle fût devenue sa fille ; les rôles se retournaient. C’est Laurence, grave et protectrice, qui, à son tour, veillait sur une existence fragile de petit enfant. La jeune fille avait des larmes dans les yeux à voir la malade saisir le verre de vin mousseux avec la convoitise puérile et touchante des convalescents, et murmurer d’un air heureux :

— C’est bon !

Puis, coulant un regard étonné vers son ven-