ginal qui se soucie peu de coquetteries. Pour lui plaire, il faut se jeter à sa tête. Eh bien ! tu t’y jetteras…
— Oh ! maman…
— Petite sotte ! crois-tu que c’est en répétant : « Oh ! maman » d’un air effarouché que tu feras la conquête d’un mari ?… Oui ou non, veux-tu devenir la comtesse Kolding ?…
— Mais…
— Pas de « mais ». Obéis-moi… et surtout ne te laisse pas paralyser par une honte déplacée : une fille ne commet rien de honteux lorsqu’elle obéit à sa mère, ne l’oublie jamais… Fais croire à Edvard que tu as déchiré sa lettre sans me la montrer, craignant que je ne me fâche et que je ne reparte pour Paris sans vouloir accepter ses excuses par la suite… Avoue-lui adroitement que la pour de te trouver éloignée de lui a surmonté ta colère et que tu lui pardonnes l’offense commise dans un moment d’aberration… Reproche-lui la peine dont tu souffres, plains-toi gentiment, avec une voix douce, avec des regards tendres…
— Je n’oserai pas, maman ; vraiment, je n’oserai jamais !
— Mais, petite godiche, naturellement, tu