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Page:Marais - La Virginite de Mademoiselle Thulette.djvu/194

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— À tout à l’heure.

— Convenu.

Et, ravi de sa temporaire liberté, le comte Kolding s’éloigna, se dirigeant vers la Poste. Il allait écrire à Mademoiselle Thulette.

Cependant M. Thulette s’égarait dans la presque totale obscurité du couloir. Il se heurtait le nez, enfin, à une porte. La bonne ? Oui. Elle ouvrait sur une petite pièce où quelqu’un attendait : le client annoncé à l’extérieur.

De lumière, guère davantage. Mais assez pour qu’il distinguât un homme assis, un ouvrier, dont les traits durs se terminaient dans la rousseur d’une forte barbe.

M. Thulette vit aussi, déposés sur une table dont des briques en pile remplaçaient le quatrième pied absent, une cuvette d’étain rouillée, un antique vaporisateur, et deux bouteilles de lait dont les étiquettes expliquaient les présentes attributions, l’une portant les mots « Eau de Cologne », l’autre ceux d’ « Eau de Louvain ». Puis un rasoir, un blaireau, une serviette, assez dégoûtants.

— Dire que, de bonne foi, j’ai vanté les demeures proprettes de Roscoff à Edvard, soupira M. Thulette. S’il voyait celle-ci…