Page:Marais - Le Huitieme Peche.pdf/215

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née qu’il m’offre qui me défend contre son amour… Yvonne… Ma pauvre Yvonne… Moi qui avais la naïveté de vous croire éprise d’Henri ! Vous ignorez ce que c’est que d’aimer… Je vous pardonne les horreurs que vous me débitez. Oui, j’adore Georges, et je ne serai jamais sa maîtresse… Ah ! je l’aime bien trop pour souffrir qu’il me méprise !

— Vous en êtes encore là !… Claude, je me figure parfois que vous êtes née sous Louis-Philippe.

Yvonne, aigrie par sa déconvenue, ajoute, mauvaise :

— Eh bien, si vous avez tant de scrupules, je m’étonne que vous acceptiez si facilement d’être entretenue par nous : Georges, au moins, recevrait des marques de gratitude, en échange…

— Est-ce moi qui vous ai demandé de me recueillir ?

— Non ; seulement vous avez pris goût à l’asile.

— Tranquillisez-vous : je n’y resterai pas longtemps !