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— Vraiment, mademoiselle, j’ignore ce qui me vaut cette algarade. Il a plu à vos cousines de filer à l’anglaise : si elles ne nous ont pas avertis de leur départ, peut-être est-ce parce que leur absence sera courte. Néanmoins, vous attachez beaucoup d’importance à cet incident et vous m’en attribuez la responsabilité : je n’y suis plus du tout ! Je vous donne ma parole d’honneur que je suis aussi étranger que vous à ce qui se passe. La frayeur que vous témoignez à l’idée de rester seule… ici… n’est guère flatteuse pour moi. Je n’entends pas la mériter… Mon valet de chambre est en courses ; dès qu’il sera là, je vous enverrai chercher une voiture, à moins que vous ne préfériez attendre le retour de vos cousines, pour rentrer chez vous…

— Elles ne reviendront pas ; vous le savez.

— Eh ! que diable ! non, je n’en sais rien ! Il me semble que je vous ai donné ma parole ! généralement, on y croit. Je commence à supposer que vous vous moquez de moi, toutes les trois !

L’emportement de Georges rassure Claude.