sines inconnues et ces étrangers qui s’immiscent dans son malheur ?
Soudain, deux yeux bleus se croisant avec les siens, la pénètrent d’une chaude sympathie : un homme jeune, au visage agréable, la considère avec intérêt :
— Monsieur Georges Derive, annonce Marthe.
Claude sent chez celui-là quelque chose de plus que la compassion banale des autres. Madame Lambert-Massin remarque également l’attention du jeune homme : elle est extrêmement flattée que Georges Derive, le riche viveur, le frère du député Henri Derive, ne reste pas indifférent à cette aventure émouvante. S’approchant de lui, Marthe chuchote :
— Cette pauvre enfant est touchante, n’est-ce pas ?
— Elle est bien belle ; répond Georges, à demi-voix.
Surprise, Marthe regarde Claude : ce matin la jeune fille était défigurée par les larmes ; ce soir, reposée, recoiffée, elle se révèle très jolie en effet avec ses grands yeux brillants, ses