Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/116

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En quoi l’offre d’un homme sensible, seul au monde, — qui s’intéresse à moi comme à l’enfant qu’il aurait souhaité d’avoir ; et qui ne peut me prouver son attachement, m’aider de sa protection qu’en m’épousant ; — en quoi cette offre vous parait-elle ridicule ou offensante ?

Voilà donc l’explication de sa tranquillité : Barillot a joué au bon ami paternel désireux d’avoir auprès de lui une affection filiale ; il se pose en mari honoraire… Vieux renard ! Comme il a manœuvré habilement pour ne pas effaroucher les susceptibilités de la mère ni les sentiments de la jeune fille ! Comme il a bien deviné et abusé de la naïveté de ces deux honnêtes femmes.

Et moi qui l’ai vu inquiet, jaloux, concupiscent, dans la fièvre de son espé-