Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/129

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— Eh bien ! puisque nous ne sommes que deux camarades, deux amis qui s’aiment beaucoup, d’une affection sans contrainte, voulez-vous me faire le plaisir qu’un enfant accorderait très facilement à un autre enfant ?

— Volontiers… Quel plaisir ?

— Embrassons-nous, Geneviève…

Comme je guettais ardemment son geste instinctif de recul, sa pudeur confuse !

— Vous ne voulez, pas ?… Et pourtant, vous m’aimez… beaucoup. Vous voyez bien, Geneviève, que je suis un homme à vos yeux, du moment que vous me refusez ce baiser.

Elle s’en défendit faiblement :

— Non… Quelle bêtise !… Vous êtes agaçant.