Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/135

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Je me sentais horriblement gêné en face de cet auditeur trop pondéré, invisible et perspicace. J’eus recours aux généralités et je commençai bravement :

— J’ai, sur le mariage, une opinion paradoxale qui, par sa raison, sa logique, sa naturelle honnêteté, devrait appartenir au sens commun.

À mes yeux, le couple formé en vue de la perpétuation d’une race serait tenu de répondre à des exigences semblables devant l’union.

Pourquoi cette inégalité entre les époux : l’un reste abandonné à ses instincts, alors que l’autre est élevé dans le but de justifier l’importance de sa fonction.

À la femme privilégiée est réservée la loi d’apporter au mariage la jeunesse,