Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

physique de la femme importe seule dans le mariage ; tandis que celle de l’homme, quantité négligeable, n’ait point de répercussion sur l’espèce humaine !

L’étrange préjugé qui, reconnaissant chez la femme la virginité salutaire, la refuse au mari comme une tare ridicule, un opprobre grotesque !

Outre ces considérations, si j’envisage la question morale, j’envie d’autant plus encore la femme à laquelle une protection bienfaisante permet d’assouvir ses rêves sans en avilir la réalisation, d’apprendre l’amour sans honte dans les caresses, les respects, les élans de l’étreinte conjugale… Alors qu’au même âge, un jeune homme qui souffre du besoin d’aimer — à cette période où ses aspirations appellent un idéal de passion