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péril appelait ses jeunes classes au sacrifice, pour combler les vides de ses armées, et les jetait dans la fournaise en fermant les yeux.
À ces moments tragiques, on ne faisait pas fi des enfants de vingt ans, mais on lançait sur leur passage des fleurs et des lauriers : on les suivait en acclamant, comme on suit un cortège nuptial ; et leurs parents bénissaient pieusement ces fiancés de la mort !
Ils ont prouvé, ces adolescents, qu’ils pouvaient remplacer leurs aînés.
Pays, ô Pays bouleversé qui nous appelas hier à ton secours, compte à présent les hommes qui te restent ; regarde leurs rangs clairsemés ; songe aux naissances de demain… Et fais-nous signe une seconde fois de prendre notre place