Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gner riposter à ma dernière phrase. J’eus l’impression désolante de sa puissance irréductible opposée à ma faiblesse déférente.

J’étais seul sur la terrasse. Un sentiment de détresse et d’abandon m’amollit lâchement. J’avais le cœur gros, l’âme chargée d’amour désespéré : Geneviève devenait inaccessible et lointaine… Je me sentais désarmé, vaincu, tout petit ; perdu dans la nuit immense comme dans l’existence inconnue…

Et j’essuyai machinalement mes paupières humides : l’enfant pleurait la douleur de l’homme.