Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/223

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la mienne me fut révélée par une faiblesse à naître.

J’étais encore tremblant et irrésolu en sortant de la gare de Moulins ; tandis que je me dissimulais dans la voiture que j’avais loué afin d’éviter de rencontrer quelque connaissance au chemin de fer local, je tâchais de surmonter mes appréhensions : comment allais-je trouver Geneviève ? Quelle réception me ferait sa mère ? Si un hasard malencontreux me plaçait sur la route de mon père, que lui dirais-je pour expliquer mon retour clandestin ? Je me résignais à subir ces fatalités diverses, mais j’en pâlissais d’angoisse.

Sitôt que je fus arrivé, mon sentiment changea.

J’avais craint qu’une mère indignée,