Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/18

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— Vous demandez pourquoi, monsieur Lorderie ?… Voyons ! Il est cinq heures… c’est mardi… Ignorez-vous que Perrault a rendez-vous avec sa maîtresse, une fois par semaine, et qu’il la rejoint là-haut, dans sa chambre, — ce qui lui économise son temps, outre la location d’un aimoir meublé ?

— Qu’est-ce que vous chantez ? intervenait Fargeau, abasourdi.

— Votre arrivée parmi nous est encore récente, monsieur ; répliquait le journaliste. Sans cela, vous sauriez que notre directeur a fait aménager une chambre à l’étage au-dessus, afin que le rédacteur en chef puisse coucher ici-même, les nuits de grosse besogne, quand des événements sensationnels forcent le journal de rouler à une heure tardive… Perrault ne profite pas de son lit que pour y dormir… voilà.

— Mais… vous êtes tous au courant de cette… habitude ? insistait Fargeau.

— Oui… sauf le patron, naturellement.

Le rédacteur, s’interrompant, interpella son collègue :