Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/128

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ment à ce mariage… La carrière de mon fiancé lui déplaît un peu… Et puis, il a cru à une lubie passagère… Mais, par correction, il a décidé que monsieur Dangel ne viendrait plus à la maison, jusqu’à nouvel ordre… Alors, je voulais vous demander… Est-ce que vous l’avez revu… vous… Julien ?

Parbleu ! Elle ne pense qu’à lui. J’avais deviné juste : son bel emportement factice, chez moi, la semaine dernière, n’était qu’un élan de fierté de sa pauvre petite âme endolorie et humiliée.

Mais pourquoi suis-je comme désappointée, et qu’est-ce que ce pincement au cœur dont la sensation m’est si pénible ? Je réponds laconiquement :

— Monsieur Dangel n’est pas venu, depuis votre visite.

J’ajoute, malgré moi :

— Vous promenez-vous souvent, au Bois ?

— Tous les matins, avec Fraülein… C’est-à-dire… Fraülein m’y laisse souvent seule, dans l’allée des Poteaux… C’est avec l’intention de nous y rencontrer, n’est-ce pas, madame, que vous m’interrogez ?… Moi aussi, j’éprouverais une vraie joie à recauser un peu, en votre com-