Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/167

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— Alors, vous veniez me présenter vos condoléances ?… En voilà une idée baroque !

Julien s’assombrit. Il riposte vivement :

— Je ne vous eusse point dérangée inutilement, le jour où vous est réservée cette peine… Ma visite avait pour but d’essayer de vous soulager, dans la mesure du possible…

J’interprète « soulager » au sens de : « consoler. » Énervée, je brusque l’entretien :

— Mon cher ami, nous reparlerons de cela à loisir… Aujourd’hui, je suis très pressée… Une course urgente… On m’attend.

— Nicole !… Écoutez. Deux mots, seulement. Je possède, peut-être, un moyen de vous aider.

Stupéfaite, je considère le petit Dangel. Il paraît sérieux. Je me décide à entendre ses explications :

— Voyez-vous, Nicole : les auteurs, les littérateurs, ont beau passer pour des gens brouillés avec l’arithmétique, en général ; moi, j’ai du sang normand dans les veines, et cela me permet de comprendre la science des calculs compliqués. Je pense m’être à peu près assimilé l’Affaire Colin… Malgré le parti pris évident du Flambard, j’ai cru démêler que