pour briller, pour régner ou pour jouir…
Il n’y a que la première fois qu’on aime pour aimer.
Tout à coup, une phrase de Brochard requiert mon attention ; il dit à Julien :
— Une pièce en quatre actes ! Mais pourquoi ne parliez-vous pas plus tôt, jeune homme ? Je vous suis tout acquis. Nous vous ferons jouer ça. Je vous adresserai à quelqu’un que je connais…
Le petit Dangel bégaye un remerciement affolé, bouleversé d’espoir. Qu’est-ce qui lui prend, à Léon Brochard ? À quel propos se jette-t-il à la tête de Julien ? Soudain, je comprends : Brochard m’a lancé un coup d’œil d’intelligence, qui signifie : « Hein ? Suis-je aimable avec vos amis ! » Dangel a des prunelles câlines et des joues duvetées : l’ex-ministre croit que le joli jeune homme est mon sigisbée et pense me faire plaisir en s’intéressant à lui. C’est cocasse.
Pendant que les invités se dispersent, au moment où l’on prend congé, Brochard s’approche, murmure à voix basse :
— Je serais très heureux, petite madame, de pouvoir vous rendre votre gracieuse hospita-