Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/349

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jour. Ses valeurs remontent. Ses clients reprennent confiance. Colin reconquiert cette heureuse influence qui le poussera peu à peu jusqu’à la haute banque.

Soudain, sous le péristyle des Folies-Joyeuses, nous nous trouvons nez à nez avec le ménage Bouvreuil qui assistait également à cette générale.

Je considère la belle directrice de l’Agioteur : dire que cette blonde créature fut la toute petite pierre d’achoppement — le caillou — qui se dressa comme un obstacle dérisoire et triomphant contre la gigantesque Machine qui se croyait capable d’écraser des rochers. Il suffit que M. Bouvreuil redoutât un scandale menaçant son foyer respecté, sinon respectable, pour que cet homme — indifférent aux accusations politiques — cédât devant la peur d’une historiette intime sur le point d’être dévoilée (elle aussi) aux regards d’un peuple en gaieté. Et craignant d’être surnommé le « Mari de Phryné », M. Bouvreuil empêcha que Landry Colin ne fût cité devant l’Aréopage.

Ô Nicole ! Femme amoureuse que servirent les amours d’une autre femme, tu souris