Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/131

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Il continua :

— Et ta mère se comporte envers moi d’une manière inqualifiable. Elle n’a jamais pu me souffrir, d’ailleurs… Aussi, j’en ai assez, et je vais leur exprimer une bonne foi ma façon de voir à leur sujet… tu entends… J’y vais de ce pas !

— Eh bien, allez-y ! répliqua Simone avec indifférence.

Le calme affecté par sa femme exacerbait l’irritation d’Armand Lestrange.

Il sortit en claquant les portes.

Dès qu’il fut parti, le visage de Simone s’éclaira d’une gaieté malicieuse. Soulagée, amusée, délivrée de toute crainte, elle s’écria d’une voix joyeuse :

— Je comprends tout… Quelle veine : il croit que c’est Camille !

Simone conclut :

— Et Camille est trop adroite pour me trahir.