Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/162

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dessus, le romancier proposa gracieusement, à mi-voix :

— Ne serai-je pas indiscret en vous accompagnant ?… Je désire vous parler confidentiellement.

Incertain, Maximilien observa son interlocuteur avec inquiétude. L’air aimable de Lestrange le réconforta. Il répondit :

— Mais, comment donc… Je suis enchanté.

Sous les regards malins de la comtesse et de Camille qui devinaient les intentions d’Armand, les deux hommes quittèrent l’hôtel en se dirigeant vers le bois.

Lestrange, très gêné à l’idée de la révélation qu’il méditait, avançait sans se décider à entamer l’entretien. Neuville, un peu étonné, gagné par le malaise qu’il sentait chez son compagnon, gardait également le silence.

Ils arrivaient à la Porte-Dauphine. Là, les saluts reçus et donnés au passage leur fournirent heureusement un sujet transitoire. Maximilien se mit à énumérer les noms con-