Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/199

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hantait au milieu de ses occupations quotidiennes.

Un matin qu’il dictait des lettres à son secrétaire, l’obsession le ressaisit de nouveau tandis qu’il regardait la tête blonde de l’adolescent penchée au-dessus du papier. D’étranges réflexions se succédaient en son esprit : « Il n’est pas bête, ce gamin… Des promesses de talent… Des idées… Il m’en a fourni quelques-unes, sans s’en douter, pour mes livres… Ah ! L’imagination débordante et profuse de la vingtième année… Au fait… »

Cédant à une inspiration saugrenue, Armand interpella son secrétaire :

— Lucien… mon petit, laissez ces lettres : ça ne presse pas… Je vais vous exposer un sujet que j’ai l’intention de traiter… Un beau sujet, empoignant et scabreux… Vous me donnerez votre idée sur le dénouement.

Docile et résigné, le jeune homme posa