Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/255

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— Mesdames Lestrange, tirez les premières… Qui trompe-t-on, ici ?

Il souligna :

— Je n’ai pas emprunté une fausse personnalité, moi, ce me semble ?

Simone intervint, en demandant à sa sœur :

— Tu connaissais donc monsieur ?

Camille eut un sourire malicieux. Elle répondit :

— Il est temps d’en finir avec cette plaisanterie. Expliquons-nous. Monsieur Romain Vérani, je m’appelle Camille de Francilly ; ma sœur, Mme Lestrange, s’étant mariée à l’aveuglette, son exemple me fit réfléchir et je projetai de me fiancer en toute clairvoyance. Pour éprouver la sincérité de mes amoureux, je me présentai à eux sous le nom de Simone. Le dénouement de mon expérience s’avère rien moins que brillant puisqu’il nous place toutes deux en face du même héros. Mea culpa !… Je veux faire contre mauvaise bonne fortune pas trop mauvais