Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/28

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empereurs byzantins. Le front droit, le nez grec, les traits purs étaient gâtés par la bestialité des maxillaires en mouvement. Les yeux saillants, trop grands, taillés en amandes, avaient un regard bête sous la sotte coiffure des cheveux noirs bouclés à la Titus.

Simone songea : « Dire que je l’ai trouvé beau… Est-on assez stupide quand on sort du couvent ! »

Et sans qu’elle y prît garde, un autre visage se substitua à celui d’Armand dans sa pensée ; une comparaison s’établit : elle revoyait une fine moustache blonde retroussée sur un sourire malicieux et le regard vif des yeux verts… À cette minute, la présence de Lestrange produisait sur ses nerfs l’effet habituel : et son remords de l’après-midi n’était plus que le souvenir atténué, amusé, d’une plaisanterie sans conséquence.

Aussi, quand Armand, continuant sa diatribe contre les femmes, pontifia :

— Toutes trompent leur compagnon… La