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IV


Romain Vérani était bien le jeune homme insouciant et léger, le butineur amoureux de l’amour qu’il avait décrit à Mme Lestrange. Et, malgré ses défauts, il demeurait estimable, possédant le mérite assez rare de vivre sans vilenie dans son milieu de corruption politique. Le libertinage de don Juan est presque sympathique quand l’ignominie de Mercadet lui sert de repoussoir.

Romain ne s’était pas vanté en parlant de son expérience galante. Très amateur de femmes, mais surtout de femmes du monde ; doué d’un tempérament volage, il avait vite fait le tour de la société où il était reçu ; et, désormais, réduit à chercher ses bonnes fortunes au hasard — puisqu’il dédaignait les