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Page:Marais - Trio d amour.pdf/239

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prompt : il apporta aussitôt la demi-bouteille de Bourgogne et la déboucha. Cécile but avidement, tout en mâchant des bouchées de pain : dans l’état de faiblesse où elle se trouvait, l’effet du vin se manifesta immédiatement. Une chaleur intense circula dans ses veines ; sa colère se ranima en même temps que son énergie. Elle éprouva le besoin ardent d’une explication immédiate avec son mari, outrée de le savoir si près et auprès de celle qu’elle croyait sa maîtresse.

Personne ne s’occupait de Cécile, inaperçue dans son coin. Elle se leva doucement et quitta la salle.

Dans l’escalier, elle s’orienta, monta un étage. Sur le palier, elle fut croisée par un garçon de service qui ne la regarda même pas, la prenant pour une locataire de l’hôtel.

Au second étage, en face d’un immense couloir dont on n’apercevait pas le fond, une plaque indiquait : Du numéro 80 au numéro 150. Et c’était une enfilade d’appartements fermés.

Cécile suivit le couloir en regardant aux portes. Arrivée au numéro 132, elle aperçut un garçon