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Page:Marais - Trio d amour.pdf/38

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Adrienne et Labrousse descendirent ensemble.

Dans la cour, à l’instant où l’auto allait démarrer, Robert proposa avec bienveillance :

— Voulez-vous que Germain vous dépose chez Descombes, Adrienne ?… C’est sur mon chemin.

Adrienne rougit. Certes, elle s’épargnerait une fatigue en acceptant cette offre ; mais M. Labrousse avait dit : « Voulez-vous que Germain vous dépose… » Cela signifiait que le patron, malgré sa bonté, gardait les distances ; et qu’elle devrait monter à côté du chauffeur… Une bouffée d’orgueil la raidit. Elle répliqua vivement :

— Merci, monsieur… Je préfère marcher : une course est une vraie promenade, par ce beau temps !

Et prenant un air guilleret, Adrienne s’en fut, à jeun, sous un soleil qui lui cuisait les épaules.

Quel accueil différent, dans ce coquet rez-de-chaussée de l’avenue de Messine où le député Des-