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Panis, l’un des sauveurs de la patrie la nuit du 9, lequel a rallié les fédérés aux patriotes des faubourgs, fait distribuer 5 000 cartouches aux Marseillais, contre les réclamations de son collègue Sergent, qui s’est montré ensuite assez chaud patriote depuis le 10.

L’abbé Verteuil, qui a servi la patrie de sa plume et de son bras, qui n’a jamais dévié un moment, et qui ne marche pas moins le premier à la tête d’un canon, qu’il ne démasque les traîtres dans ses écrits.

Fréron, l’Orateur du Peuple, digne collègue de l’Ami du Peuple, ayant partagé partie de ses dangers et, comme lui, frappé plusieurs fois d’anathème.

Le père Rafron Dutrouillet, qui conserve en dépit des ans, la ferveur du civisme et la vigueur de la raison.

Laignelot ; J.-Pierre Duplain ; Paris, le greffier ; Lhuillier, de la section Mauconseil ; Fauchet, homme de lettres ; Boucher de Saint-Sauveur ; Fourcroy, médecin ; Vachard, électeur ; Deforgues ; Guermeur ; David, peintre.

Citoyens ! Pétion va donner sa démission ; l’homme le plus digne de le remplacer dans un emploi aussi important à la sûreté publique, et dont les fonctions épineuses n’exigent pas moins d’énergie que de talents, est Panis l’administrateur. Son civisme s’est conservé pur à travers tous les orages de la révolution. Citoyens, votre triomphe dépend du choix que vous ferez ; car vous êtes encore environnés d’ennemis redoutables, qui n’attendent que l’élection de quelque patriote faible et suspect pour se relever et vous écraser[1]


  1. De l’imprimerie de Marat.