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Page:Marat - Les Pamphlets, 1911, éd. Vellay.djvu/339

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MARAT, L’AMI DU PEUPLE, AUX BONS FRANÇAIS

(8 septembre 1792)

Il n’est que trop vrai, mes chers compatriotes, que vos malheurs n’auront aucun terme, tant que le peuple n’aura pas exterminé jusqu’au dernier des suppôts du despotisme, jusqu’au dernier des ordres naguère privilégiés. Lisez et frémissez :

Copie d’une lettre datée de Luxembourg, le 20 août 1792, et trouvée dans la poche d’Antoinette :

J’ai reçu votre lettre datée du 15 : bien sensible d’apprendre que nous avons le dessous. C’est une chose incompréhensible ; d’après la lettre que M. Lafayette nous a fait passer, la chose était immanquable. Mandez-moi de quelle manière l’on traite la famille royale, et rendez-moi réponse le plus tôt possible, car nous allons partir pour Louv. Le traité que l’Empereur a fait avec le roi de Prusse est achevé, et nous espérons être dans deux ou trois mois à Paris.

Les commandants de la place de cette ville nous assurent le passage, et nous attendons M. Lafayette, ainsi