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MARAT, L’AMI DU PEUPLE, À MAÎTRE JÉRÔME PÉTION, MAIRE DE PARIS

(20 septembre 1792)

Quelques sages surpris de vous voir toujours si bien frisé, dans ces temps d’alarmes, me prient de vous faire souvenir du prix du temps, surtout pour un premier magistrat municipal, dont tous les moments appartiennent au peuple.

Plusieurs bons patriotes alarmés de vous voir abandonner depuis si longtemps la Commune et les bureaux de la Mairie, pour vous renfermer avec Brissot, Guadet, Vergniaud, Lacroix, Maindouze[1] et autres intrigants de leur espèce, me témoignent leurs craintes sur vos liaisons dangereuses.

Une foule d’excellents citoyens scandalisés de vous voir courir à la maison commune pour dénigrer l’Ami du Peuple, en le peignant comme un fou atrabilaire, un ennemi de la nation, dans le temps même que les émissaires des Maindouze, des Lacroix, des Vergniaud, des Guadet, des Brissot, courent les sections pour les soulever contre lui et le faire exclure de la Convention nationale, demandent quelles sont

  1. Encore dimanche dernier 16 septembre, Pétion a dîné chez Maindouze avec la clique Brissot. (Note de Marat)