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rurgical et nous dit : « Beaucoup de gens ont le gland imperforé dès leur naissance, mais l’orifice existe sous la partie appelée chien (filet ou frein), vers la terminaison ». Comme on le voit il n’a en vue que l’hypospadias balanique.

Les chirurgiens de la Renaissance n’ajoutent rien à ces notions. Les siècles se succèdent, aucune tentative n’est faite pour le traitement. On se livre à des considérations symptomatiques, on donne d’excellentes descriptions, on fait même un essai de pathogénie. Morgagni a le mérite de faire entrevoir que l’hypospadias est dû à un arrêt de développement, puis les mémoires de Pinel, Scheider, Geoffroy Saint-Hilaire, s’occupant d’embryologie et en particulier de l’hermaphrodisme, consacrent quelques mots à l’hypospadias.

Sabatier, dans son Traité de médecine opératoire, réunit les tentatives chirurgicales faites pour l’hypospadias balanique et pénien. Mais c’est Bouisson, en 1861, qui réunit les faits épars, les groupe et les rassemble en une question uniforme à laquelle il ajoute le traitement. Deux ans après, M. le professeur Guyon, dans sa thèse d’agrégation, achève de mettre la question au point. À partir de cette époque, ce sont les procédés opératoires qui font alors le sujet de toute étude sur l’hypospadias. D’abord les tentatives de Thiersch, de Moutet, de Th. Anger. Enfin la remarquable étude thérapeutique de Duplay qui montre que tous les hypospadias sont justifiables d’un traitement et qui pose les règles du manuel opératoire, la restitution du canal par les greffes autoplastiques.

Depuis, avec l’époque de la chirurgie moderne, nous