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trisation isolée de la membrane cutanée et empêcher la difformité de se reproduire. Il faut diviser la membrane, placée entre la verge et le scrotum, soit avec un bistouri, soit avec des ciseaux droits, depuis sa base jusqu’au sommet, en ayant soin de ne pas blesser l’urèthre. Puis, lorsque la séparation de la verge et du scrotum est obtenue, la verge est relevée du côté de l’abdomen et les lèvres respectives de la division cutanée doivent être réunies par des points de suture.

Ce procédé avait été employé une fois, nous l’avons vu, par J. L. Petit, mais n’avait donné que peu de résultats, car on avait oublié d’agir, en outre, contre la rétraction des corps caverneux.

Dans certain cas, dit Bouisson, la section simple peut ne pas être suffisante, il peut parfois se passer ce que l’on peut rencontrer dans la section de la membrane des doigts palmés, c’est-à-dire un travail graduel de cicatrisation qui s’étendant de proche en proche reproduit l’adhérence primitive. Aussi voyons-nous Bouisson proposer le procédé de Zeller qui consiste à tailler dans le voisinage un petit lambeau cutané qu’on renverserait de manière à le greffer à l’angle supérieur de la plaie. De cette façon il n’y aurait aucune tendance à reproduire l’adhérence anormale.

Mais à côté de la libération de la verge, il est un autre symptôme contre lequel il faut encore remédier, c’est l’incurvation de la verge résultant non seulement des adhérences, mais encore de l’arrêt de développement et de la rétraction consécutive de l’enveloppe fibreuse et de la cloison des corps caverneux. C’est ce que tenta Bouisson