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le charme de l’histoire

s’était mépris en m’attaquant comme il l’avait fait quand il ne connaissait ni mon caractère, ni les habitudes du Conseil. Il me prouva plus tard qu’il m’avait mieux apprécié. L’année suivante il fut atteint d’une maladie grave qui l’obligea à prendre un congé, et bientôt après à se démettre de ses fonctions. Le dernier jour où il nous présida, il fit tristement ses adieux à la section avant de quitter son fauteuil. Puis, en partant, il vint me trouver à ma place et il me dit : « Quant à vous, Monsieur Marbeau, vous avez tout à fait pris la tête de vos collègues, et c’est vous qui êtes mon candidat pour passer à la première classe de votre grade ».