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sabine

— Le temps presse, reprit-elle à voix basse essayant d’apaiser le tremblement d’Henri en lui comprimant les bras par pressions. On t’attend… Va.

Elle se dégageait, mais pour se courber encore sur lui avec un geste et un regard où il entrait quelque chose de la maternité profonde d’une aïeule.

— Toi ! c’est toi ? répéta-t-il sans songer à la quitter. Oui, c’est toujours toi, ô Renée ! chère femme !…

Mais, soudain un choc retentit en son cerveau ; une lueur affreuse l’éclaira. Se rappelant les conventions si solennellement jurées à Sabine, et pensant qu’il devait être au moins une heure passée, il se releva alors subitement sous l’intensité du désespoir :

— Et l’autre ! cria-t-il d’une voix tonnante… l’autre, qui est en train de mourir !