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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/143

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compagnons reprennent en chœur. Ils ont de jolis motifs, des phrases curieuses, d’une mélodie réelle et parfois surprenante en leur charme presque savant.

Ils font aussi de la musique instrumentale. Pour la danse et les signaux, ils se servent de tam-tams, très justement accordés, tous creusés en plein bois et de dimensions variées, depuis l’instrument portatif jusqu’aux caisses de 3 mètres de long. Pas un de nos timbaliers de grands orchestres ne serait de force à lutter avec eux, lorsqu’ils se mettent à battre, plusieurs à la fois et après s’être donné le ton ; ils obtiennent ainsi des basses extrêmement curieuses, tout indiquées pour les broderies d’un chant dont leurs improvisations fourniraient mille leitmotive.

Ils ont des cloches de guerre, en métal, doubles, et des cornes d’appel forées en plein ivoire dans les plus grandes pointes qu’ils aient trouvées des guitares formées d’un manche de bois ajusté sur une demi-courge et pourvues d’une corde en fibre