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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/170

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d’anges sans rivales. Disons à l’honneur des Européens qu’il est rare que leurs petits soient abandonnés s’ils en connaissent l’existence. Quelques-uns les emmènent en Europe. Plus généralement on les confie à une mission qui s’est fait une spécialité de les recueillir. On ne sait pas trop ce que deviennent ces métis, généralement antipathiques.


Les boys ou serviteurs et leurs succédanés les lavaderos (blanchisseurs), les cuisiniers, boys-jardiniers, boys des poules, boys des perroquets, boys-pipes, boys-fusil, boys des boys, forment une engeance dont les qualités et les défauts méritent des éloges et des corrections. Adroits, malins comme des singes, menteurs, voleurs, paresseux, gourmands, parfois dévoués, sachant obéir à une main ferme, bafouant les faibles et les trop bons, incapables de comprendre un sentiment cordial, mais craignant l’utile coup de pied occulte ou même la raclée de chicotte, si usuelle dans le pays