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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/206

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Nous venons de voir qu’il se constitua des alibis moraux, par l’édiction de lois sévères. Il se créa des témoins favorables, des étrangers, de préférence. Il soudoya toute une presse qui chanta les bienfaits de son gouvernement et prétendit réduire à néant les allégations des accusateurs, tant par la publicité donnée aux appréciations des gens à qui l’on avait montré un décor flatteur, que par la négation simple des révélations quelconques.

Il se servit fort habilement du vice extérieur des accusations britanniques — le manque de preuves matérielles — pour attaquer ses accusateurs et les faire condamner au besoin.

Quoique les Belges le soutinssent par amour-propre national contre ses adversaires, ils ne mettaient plus grand entrain à vouloir aller le servir dans son domaine, parce que les avantages d’avancement ou de soldes offerts aux militaires et aux civils ne leur paraissaient pas assez attrayants. Le souverain fit alors appel aux Italiens