Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/209

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aura vécu, tué surtout par ses défenseurs.

Si étouffée ou si méconnue que soit la voix publique, il a déjà fallu lui faire des concessions.

D’abord, l’installation d’une justice plus complète et plus active. Ensuite, la nomination d’une commission d’enquête, qui vient de rentrer en Europe après un voyage, bien trop rapide pour avoir sérieusement accompli la tâche dont elle fut chargée, on est en droit de dire presque pour la forme. Mais nul ne s’y trompera.

Cette commission, organisée par un décret du 24 juillet 1904, fut d’abord investie d’une tâche limitée et placée en quelque sorte sous le contrôle des agents supérieurs du gouvernement congolais. On cria à la comédie.

Devant le tollé, le gouvernement de l’État comprit que toute prescription relative à la limitation de l’enquête en altérerait la portée même relative, et voici les instructions qu’il donna le 5 septembre aux trois