Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/239

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dance. On a déployé envers eux d’autant plus de brutalité qu’ils étaient moins en mesure d’y résister. Partout, il a fallu obtenir un résultat pécuniaire rapide. Partout, on a fait le mal. Les Chinois ont été envahis, battus et pillés. Les Hindous massacrés, les nègres traités en animaux sauvages, en vrais maudits, les Tasmaniens détruits, les Australiens et les Maoris diminués au point de ne plus être que quelques milliers à peine dans leurs îles envahies.

Partout, l’Européen qui se targue d’être un éducateur, un civilisateur, ne fut qu’un conquérant, un pillard. Il fut digne de ses pères les Wikings, les Celtes, les Vandales et les Francs, envahisseurs de l’Europe, et, par une dérivation ignoble des instincts ancestraux, un marchand et un bourreau.

Ce sont les actes. On les couvre, on les farde, on les cache mensongèrement par des paroles déclamatoires, par des sophismes ridicules, pour tromper et rassurer la conscience publique, émue déjà par les