Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/30

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créé l’industrie de porter les Européens à la colère pour en tirer des dommages et intérêts dont ils vivent.

La même procédure se reproduit le long du fleuve où circulent nos compatriotes du Congo français et les Allemands du Cameroun et dans les environs des missions, surtout des missions anglaises et nord-américaines, dont l’influence est sourdement hostile au régime actuel.

La raison de tout ceci est fort simple ; d’abord le pays était en réalité usurpé aux Portugais dont, selon la coutume des chancelleries européennes, les droits sur le cours du Zaïre étaient incontestables. Ils possédaient des factoreries à Banane, à Noki, à Matadi, à Tumba, et leurs agents esclavagistes parcouraient le pays depuis quatre siècles. L’échec des tentatives de Serpa-Pinto avait réveillé le regret de ne point avoir uni le Mozambique au Benguela.

Des maisons anglaises et hollandaises trafiquaient à la côte et les Français de Brazzaville déploraient le retard sans lequel