Aller au contenu

Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

çurent aucuns vivres, ils ne purent recruter des travailleurs ; la faim les contraignit de quitter les rives inhospitalières de la Bussira, au grand contentement des factoriens qu’ils empêchaient de récolter selon la bonne formule pratique. Mais l’État lui-même eut toujours soin de traiter favorablement les religieux de tous ordres et de tous cultes.

Les voyageurs de marque furent traités avec les plus grands égards. Le dernier exemple est celui de Mme Sheldon. Voici ce que dit notre témoin, M. G. N…, au sujet de cette dame qui, après quatorze mois de séjour au Congo, s’en déclare enchantée et promet un compte rendu détaillé de ses observations :


J’ai eu l’honneur d’être présenté à Mme Sheldon, dame américaine des plus respectables qui, par loisir, voyage en des pays barbares.

Par politique, Mme Sheldon fut non seulement autorisée, — superfétation si l’on considère la lettre de l’acte de Berlin, — mais chaudement et royalement recommandée. Elle voyagea dans les rivières sur les steamers de l’État, fut reçue et logée par les