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Page:Marcel Proust - Chroniques, éd. 1936.djvu/15

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LES SALONS. LA VIE DE PARIS

que M. Truffier est un délicat poète « à ses heures » et M. Duflos « un de nos plus intrépides pédaliers ».

Et sa vie à lui aussi nous la connaissons, car dans son besoin de se révéler, sa pensée lui semble trop impersonnelle, il nous livre ses habitudes. Nous apprenons que dînant en ville le soir d’une première il est parti avant le café pour arriver à l’heure et que le rideau ne s’est levé que longtemps après. Il prend le parti du public,

« De celui qui paie, le vrai »


(parodie d’un vers connu), incrimine l’administration du Vaudeville, met en cause le directeur des Beaux-Arts. Dans dix ans il réunira ses « silhouettes », « ses pointes sèches » et ses « sanguines ». À la première page une lettre de M. Duquesnel signifiera qu’il en accepte la dédicace. Pour le moment, il cherche à entrer à la Revue d’Art dramatique.

Marcel Proust.
Revue d’Art dramatique, janvier 1897.